Mes conseils pour savoir organiser comme il se doit son déménagement à Montréal, Québec - Photo par Hans M

Nous y voici enfin ! Le mois d’Avril pour moi, c’est le bonheur : le printemps est enfin là, et on profite des premières plages. Mais notre sujet du mois est bien plus intéressant que les plages, je vous rassure : Partir vivre à l’étranger, mon expérience au Québec.

Je vous invite dans un premier temps à aller découvrir mon introduction du mois sur Youtube afin de comprendre les différents points que nous allons aborder ce mois-ci.

Allez, maintenant on passe aux choses sérieuses. Voici les trois points sont essentiels afin de réussir à vous organiser comme il se doit pour partir vivre à Montréal :

  • Organiser son immigration

Là, il est vrai que de mon côté, j’ai eu une vraie bénédiction. Quand j’ai commencé à m’intéresser au Canada, tout le monde partait vivre en Australie. C’est LA tendance pétage de plombs après études. J’étais donc plutôt bien contente. Après une réunion d’informations organisée à la Faculté Richter de Montpellier pour savoir « bien s’organiser pour venir vivre au Québec », mon choix était tout tracé : J’allais y vivre un mois pour voir sur place si la ville me plaisait et si cela correspondait à ce que je voulais, puis je ferais mes papiers en revenant si c’était validé. Moi, jeune diplômée en hôtellerie-restauration et communication de 23 ans, sans compagnon et sans enfant… le choix du visa était simple : Visa Programme Vacances Travail (le fameux PVT). En gros, c’est LE visa qui permet d’être libre et d’avoir le choix. A mon époque quand même, il n’était valable que 12 mois à partir de votre entrée sur le territoire. C’est chaud 12 mois pour trouver un travail, s’y sentir bien, et savoir si tu veux t’installer au Québec ou au Canada plus longtemps. Je suis vraiment ravie que ce visa soit maintenant de 24 mois. Un vrai plus pour ceux qui choisissent ce visa. Parce que la solution d’après, soyons clairs, c’est les pieds et les mains liés à une entreprise. Et ça… c’est difficile à vivre. Vous n’avez pas le choix, c’est comme ça.

Pour bien évaluer votre projet d’immigration et savoir qu’elle serait la meilleure solution pour vous (seul(e) ou accompagné(e) ou avec famille), il n’y a pas 36 000 solutions :

  1. Rendez-vous à la délégation générale du Québec à Paris.
  2. Rendez-vous à de nombreux salons consacrés à l’immigration au Canada (souvent à Paris).
  3. Rendez-vous directement sur le site d’Immigration Canada.
  4. Rendez-vous directement sur le site d’Immigration Québec. Attention, notez bien que c’est le seul portail à jour concernant l’immigration au Québec. C’est LA référence.

Vous avez maintenant les cartes en main pour immigrer comme il se doit au Québec. Attention, veuillez noter qu’il est fort intéressant pour les étudiants de venir faire quelques années d’études au Québec pour pouvoir bénéficier par la suite d’un visa ouvert pour appliquer le savoir-faire appris. Je vous conseille de vous renseigner là-dessus. Voir même de reprendre vos études au Québec (c’est ce qui est arrivé à une de mes amies).

  • Organiser son déménagement

Alors oui, c’est un sujet qui peut paraître assez futile mais en fait pas du tout. En fonction de votre projet d’immigration (court/ moyen/ long terme) + si vous y immigrez seul(e) ou accompagné(e) ou avec famille, vous allez avoir des choix à faire :

  1. On revend tout et on rachète tout sur place au fur et à mesure
  2. On revend le superflus et on stocke le reste là où l’on peut (famille/ amis) au cas où on revient. En gros, ça vous permet de vous donner un sursis pour la suite.
  3. On embarque tout avec nous.

A partir du moment où vous avez pris votre décision, vous devez vous renseigner sur les prix et les règles en vigueur surtout si vous prenez un conteneur ou container ou contenair maritime. Je vous laisse parcourir les groupes Facebook privés d’expatriés québécois ou les forums dédiés à l’expatriation pour connaître la meilleure compagnie/ meilleur tarif.

De mon côté, j’ai fait un choix assez particulier. J’ai trié toutes mes affaires et j’ai fait le nettoyage de printemps (alors qu’on était en plein hiver). J’ai fait un vide grenier avec ma petite sœur pour vendre une grande partie de mes affaires, j’ai donné beaucoup de mes habits, et j’ai trié, trié, trié. Il n’y a pas à dire, à la fin il me restait 3 cartons et un meuble. Plus mes 3 valises qui sont parties avec moi à Montréal. Mon kit de survie en quelque sorte. J’ai fait ce choix car en plus de partir à l’étranger, mes parents venaient de divorcer quelques années avant et notre maison familiale venait juste d’être vendue. Ils partaient tous les deux dans des appartements plus petits sans possibilité de vraiment stocker quoi que ce soit. Au moins, ça permet de faire un choix plus facilement quand, on n’a pas vraiment de solutions alternatives. Mais dans un sens, c’est beaucoup mieux. Vous comprendrez pourquoi dans le dernier épisode de cette série sur mon expérience québécoise.

Pour information aussi, sachez que je n’en étais pas à mon premier coup d’essai concernant les déménagements. J’ai même eu un article dans La Presse (l’équivalent du plus grand quotidien francophone québécois) quelques mois après ce déménagement à Montréal. Ils m’ont repérée grâce à ces articles : Trucs et Astuces quand on déménage très loin ! et Je déménage… encore ! Désolée, je n’ai pas la copie de l’article, elle est dans mes affaires à Montréal (quand je vous dis que la situation est des fois difficile si on ne gère pas bien son déménagement).

  • Organiser son aménagement

 Et là, c’est le point intéressant. De mon côté, pour organiser mon arrivée à Montréal lors de mon fameux mois de « découverte », je suis passée par Mr Google. J’ai tapé dans la barre de recherche « colocation Montréal ». Premier site, je clique. Première annonce qui me convient, je contacte la personne, la colocation est déjà pleine. Je tente la deuxième annonce, et pim, la chambre montrée est disponible. J’explique mon histoire et mon projet, et cela convient à la propriétaire qui fait partie de la colocation. Oui, je sais, ça paraît un peu foufou mais mon problème de logement sur place a été réglé en moins de 24h. J’ai d’ailleurs pour votre information, continué à payer mon loyer jusqu’à mon retour avec mon visa PVT en Mars 2010. Puis j’y ai vécu jusqu’à la fin du mois d’Août 2010.

Concernant les points positifs du choix d’une colocation :

  1. L’intégration québécoise. Ce qui est un énorme plus, soyons clairs. De mon côté, je ne connaissais absolument personne à Montréal. J’avais donc besoin de ne pas me sentir seule. Cela a été le cas.
  2. Le tout inclus. Et ça j’avoue, que c’est LE gros plus de cette colocation. Je ne connaissais personne et en plus, je n’avais aucun meuble. J’avais besoin donc de m’installer dans un lieu où je n’avais pas à faire des dépenses dès le départ.
  3. Le fonctionnement administratif. Oui, nous n’y pensons pas vraiment, mais d’avoir sous la main des personnes qui peuvent vous aider à comprendre : comment on ouvre un compte, quel lieu n’est pas fréquentable, comment on ouvre un compte pour son cellulaire (téléphone portable)… Bref, la base de la base. Ouf, j’avais une propriétaire/ colocataire absolument super pour ça. Elle m’a tout expliqué.

Concernant les points négatifs du choix d’une colocation quand on ne connait pas Montréal :

  1. Ne pas savoir quel est le meilleur quartier pour s’installer. J’avais choisi la colocation en ne connaissant par le quartier où j’allais vivre. J’ai donc appris sur place qu’Hochelaga n’est pas forcément le quartier le mieux fréquenté qui soit. De mon côté, je vivais coin Ontario et Préfontaine. Oui, il y avait bien des prostitués sur le bord de ma rue. Par contre, vous vous sentez toujours en sécurité (aucune idée du pourquoi) VS la France.
  2. Vous ne connaissez pas les habitudes québécoises. Et effectivement, j’ai appris à savoir gérer une colocation avec des personnes qui n’ont pas eu la même éducation et la même base culturelle que moi. On va dire que ça nous apprend à être encore plus tolérants, une option pour certains malheureusement. Mais il faut savoir se préserver aussi. De mon côté, j’ai été plus que ravie de m’installer seule dans un appartement où je pouvais faire ce que je voulais quelques mois plus tard et plus proche de mon travail, à 50 mètres des commerces.
  3. Se faire avoir sur les tarifs de location. Et c’est vraiment le point essentiel. J’ai de mon côté payé une chambre en colocation 750 dollars canadiens par mois, alors que finalement mon appartement en solo à meubler complètement (sauf les électros) me coûtait lors de mon aménagement 775 dollars canadiens et en plus dans un meilleur quartier. Donc oui, faites attention et ne vous vous faites pas avoir sous prétexte que vous êtes expatrié.

Voici donc mes premiers conseils et astuces pour un déménagement à l’étranger et une nouvelle vie à Montréal. J’ai hâte de vous raconter la suite de mes aventures québécoises à travers ce blog.

Vous êtes expatriés et vous avez d’autres conseils ? Donnez-les dans les commentaires !

Photo par Hans M via unspalsh