Mes conseils pour travailler et évoluer au travail en tant qu'expatrié avec un visa travail à Montréal - Photo par Mariya Pampova

On continue nos aventures montréalaises après… Comment s’organiser avant de partir vivre à Montréal ? et Créer son réseau d’affaires à Montréal, je vous propose de parler d’un point précis qui ne concerne que les expatriés : Comment évoluer dans son travail à Montréal malgré un visa travail ?

Effectivement, après le fameux Programme Vacances Travail (PVT) dont nous avons parlé dans notre premier épisode, il est temps de parler de votre vie professionnelle après cette période.

Je reviens en premier lieu sur le fait qu’à mon époque (2009/2010) le PVT n’était que de 12 mois à partir du moment où vous entrez sur le territoire. Après cela, je suis passée sur l’Initiative Expérience Internationale Canada (EIC Visa expérience jeune professionnel). Ce visa vous relie avec une offre d’emploi. Cela veut dire que techniquement, vous êtes sur le territoire canadien grâce à une entreprise qui accepte de vous embaucher et de vous garder durant un temps donné, décidé par l’immigration du Canada. Cela implique aussi donc que durant cette période, vous ne pouvez pas évoluer professionnellement parlant car votre visa est relié à une offre d’emploi.

J’ai fait ma demande d’Initiative Expérience Internationale Canada (EIC Visa expérience jeune professionnel) de mon côté auprès du Québec parce que je voulais continuer de vivre à Montréal. Je me sentais très bien dans l’entreprise où je travaillais alors, oui, j’avais envie de rester. J’ai donc été plus que ravie quand ma directrice a validé cette demande et a accepté de faire les papiers pour me garder. Oui, votre entreprise doit remplir une partie des papiers demandés. En fait, le but de cette démarche est de montrer que vous, potentiel(le) employé(e), vous avez une ou des formations et une ou des expériences qui correspondent à l’offre d’emploi émise par votre potentiel employeur.

C’est à partir de là que j’ai compris que je devais toujours mettre toutes les chances de mon côté pour évoluer professionnellement de visa en visa. Donc, chers expatriés, voici mes conseils :

  • Toujours se former même si votre employeur ne vous le demande pas.

Plus vous allez acquérir des compétences importantes aux yeux de votre entreprise et de son développement, plus vous allez devenir un élément indispensable. Un bon point pour vous pour faire valoir le fait de rester, de visa en visa (avant la résidence permanente).

Je parle ici de formations qui ne sont pas forcément certifiantes. Vous pouvez très bien vous former grâce à des conférences, des formations spécialisées en ligne… Soyez créatifs !

  • Toujours anticiper votre demande pour votre prochain visa.

Vous souhaitez rester dans l’entreprise et vous êtes en train de programmer votre demande pour votre prochain visa ? Il est temps de faire la liste des possibilités qui s’opèrent pour vous dans cette entreprise. N’hésitez pas à prendre un rendez-vous avec votre manager quand vous êtes prêt(e) à avoir ce rendez-vous. Vous pouvez alors entamer les négociations. Au Québec, on n’attend pas l’entretien annuel pour parler de ces choses là dans la grande majorité des entreprises.

  • Profitez de votre entretien, pour parler salaire.

Les Québécois aiment la rigueur au travail. Quand il est temps de négocier, on met tous les points sur la table. C’est lors de cette négociation pour votre évolution, que vous pouvez prendre votre courage à deux mains pour parler salaire.

Attention, n’oubliez pas qu’une personne qui manage a beaucoup plus de responsabilité qu’une personne qui est managée. Donc forcément, cela doit être négocié. Si c’est ton cas, il est temps d’être précis dans ta demande. Cas vu, c’est pour cela que je préfère préciser.

  • Toujours penser au futur

C’est un point essentiel quand on fait une demande de visa. Car on doit voir sur long terme. Des fois, les visas vont jusqu’à 24 mois. Et 24 mois sans aucune évolution au travail, ça n’est pas chose facile quand vous allez voir vos collègues arriver après vous, peut-être avoir le poste donc vous rêviez temps.

Alors lors de vos entretiens avec votre manager ou les ressources humaines de votre entreprise, sachez préciser ce point.

  • Une possibilité supplémentaire

Si vous avez une opportunité dans votre entreprise que vous ne souhaitez pas laisser passer mais que vous n’avez pas de visa à renouveler, je crois qu’il pourrait exister aussi une solution. Je sais qu’à l’époque je n’en ai jamais fait la demande mais j’en avais entendu parler, faire modifier son visa pour un nouveau poste, lié à une promotion. Ceci est une suggestion, mais je crois que cela est possible. Renseignez-vous auprès du numéro de téléphone qui se trouve à l’envers de votre visa (attaché dans votre passeport). Eux pourront toujours vous renseigner concernant la réglementation en cours.

Qui ne tente rien, n’a rien !

Je vous laisse donc avec cette partie concernant l’évolution professionnelle et la galère que cela peut être en tant qu’expatrié(e). Je vous reviens très vite avec un nouvel épisode sur Montréal.

Photo par Mariya Pampova via unspalsh