Lettre ouverte pour toutes les entrepreneuses et porteuses de projet qui ont besoin d'un coup de boost ou de réconfort - Photo par Kate Macate

Lettre ouverte à toutes les entrepreneuses… mais pas que…

Chère entrepreneuse,

Tu te lèves chacun matin en ayant une vision (voir même une mission) qui est dans ton cœur. Des fois, tu la vois clairement, tu peux la ressentir, tu peux vraiment comprendre quels sont ses tenants et ses aboutissants. Mais des fois, tu as l’impression que cette vision (ou cette mission) est floue, qu’elle est loin et tu ne ressens plus rien en commun avec elle. Je voudrais te dire que ces deux sensations sont normales. Il n’existe pas de jour blanc et de jour noir. Chaque journée a sa propre couleur. Tu peux même te réveiller un matin, être en feu, puis vivre ta journée en sentant le tout s’éteindre. Ou l’inverse.

Est-ce que c’est parce que tu as fait quelque chose de mal ? Est ce que c’est parce que tu as fait quelque chose de bien ? Je vais te répondre sincèrement : Je pense que notre vison (ou notre mission) en tant qu’entrepreneuse vit tout autant que nous vivons avec une palette énorme de couleurs. Parfois, on se bat pour retrouver la couleur exacte d’une émotion que nous avons vécue il y a quelques temps. Mais ceci s’appelle le contrôle ou la peur. Car je peux t’assurer qu’il faut vivre toutes les couleurs qui puissent exister, pour justement vivre pleinement son rôle d’entrepreneuse.

Pourquoi je vous parle de vision ? Pourquoi je vous parle de mission ? Pourquoi je vous parle de palette de couleurs ?

Il m’est arrivé deux choses cette semaine et je voulais absolument prendre le temps de vous écrire car je sentais sur mon cœur que c’était très important.

On a critiqué ma méthodologie de travail, le nom de mon entreprise et qui j’étais en tant qu’entrepreneuse. C’est assez intense à vivre, je ne vous le cache pas. Surtout que les critiques étaient gratuites. C’est à dire dites par des personnes qui ne connaissent ni ma mission en tant qu’entrepreneuse et qui limite, n’en avait rien à faire. Est ce que cela a touché mon cœur ? Oui, mais bien plus fort qu’on pourrait le croire.

En fait, j’ai dans un premier temps été choquée par les mots choisis. Puis j’ai été désolée de cette situation !  Je me suis dit que c’était bien dommage pour eux d’être aussi arrêtés dans leur étroitesse d’esprit… D’où tout doit aller dans leur sens mais en fait, si nous n’allons pas dans le leur on est éliminé ?

Puis, j’ai eu de la peine car j’ai pensé à toutes les entrepreneuses ou les porteuses de projet que j’ai croisées, que je croise et que je vais croiser. Toutes celles qui ont pu avoir à un moment donné un doute dans le bien fondé de leur entreprise.

Et c’est là où j’ai envie de dire saperlipopette. Bon, j’avais plutôt écrit un mot commençant par M****. Oui c’est hyper impoli. Encore plus dans un billet de blog. Encore plus pour une femme chrétienne. Oups trop tard. Mais dans mon rôle d’entrepreneuse, je suis amenée à prendre contact avec des femmes qui ont besoin que je les aide à déblayer une idée d’entreprise de tout le sable, la poussière qui a autour de ce trésor précieux… De creuser, creuser et encore creuser pour finir par trouver. Je vous assure, j’ai une expertise de ouf dans les déserts et les chasses au trésor !

Car personnellement, je crois à la vision de chaque entrepreneuse qui vient se présenter à moi. Il y a des visions qui sont claires, il y a des bébés visions, et il existe aussi des visions qui sont dans le brouillard. MAIS… je vois les yeux de ces femmes changés que ça soit en vrai ou par vidéo conférence (ou encore leur voix changée quand je les ai par téléphone). Je vois la passion. J’entends les intonations. Je vois ce qui est en train de pousser dans leur cœur. Vous savez quoi, même le plus beau des potagers a des herbes folles et des mauvaises herbes.

Alors s’il vous plaît, vous qui les croisez, vous qui les entendez, vous qui les recevez dans votre bureau… S’il vous plaît arrêter de démonter en 10 minutes ce que parfois, elles ont mis 10 ans à pouvoir sortir de leur cœur. C’est comme un être tout fragile, une mission/ une vision/ un cœur d’entreprise… Ça mérite qu’on y prête attention. Ça mérite qu’on fasse attention aux mots qu’on utilise si on a un avis à donner en tant que professionnel. ENCOURAGER ! Et ENCADRER. Stop au lynchage !

Oui, s’il vous plaît, si vous n’avez rien de constructif à dire, taisez-vous. Si c’est pour sortir votre épée tranchante de la méchanceté, arrêtez-vous. Vous êtes qui pour décider du droit de vie ou de mort sur cette mission/ cette vision/ cette entreprise/ ce projet d’entreprise.

Donc que vous soyez une amie/ un ami, une camarade/ un camarade, une conseillère/ un conseiller, une professionnelle/ un professionnel, une sœur/ un frère, une maman/ un papa, la moitié de cette entrepreneuse… ne dites rien, si ce que vous voulez dire à cette entrepreneuse n’est pas constructif.

Et à vous Mesdemoiselles, Mesdames, entrepreneuses ou porteuses de projet, sachez que si j’ai bien une mission chez Chaprgirl, c’est celle de vous soutenir, vous aider, apprendre à vous connaître, vous aider à avancer dans vos objectifs d’entrepreneuse, vous aider à aller chercher des victoires.

Si vous avez fait face à ce genre de situations plus que difficiles, je le sais… c’est pas facile ! Mais vous le savez, eux ne portent pas ce que vous vous portez. Personne ne sait mieux que vous le poids de l’enfantement de cette entreprise, de ce projet. Et cette mission/ cette vision, elle a été donnée à vous car vous avez les dons, les talents, l’expérience, les connaissances… Ne l’oubliez jamais. Alors notez maintenant sur un cahier, sur une feuille ou sur un document sur votre ordinateur tout ce que vous avez sur le cœur pour cette entreprise, ce projet d’entreprise. Je peux vous assurer que vous serez reconnaissante de pouvoir relire ces informations dans 3, 6, 12 mois etc.

Ne lâchez pas ! Croyez en votre entreprise ! Croyez en votre projet !

Photo par Kate Macate via unspalsh